Conseil syndical copropriété

Dératisation : locataire, propriétaire, qui doit prendre en charge les frais ?

Dératisation : locataire, propriétaire, qui doit prendre en charge les frais ?

Dératisation : locataire, propriétaire, qui doit prendre en charge les frais ?

Qui doit payer les frais de dératisation en copropriété ?

Une infestation de rats dans un immeuble est un problème à prendre très au sérieux. Outre les dégâts matériels qu’ils peuvent causer, ces rongeurs sont porteurs de maladies et constituent une menace pour l’hygiène de tout le bâtiment. Mais lorsqu’une opération de dératisation devient nécessaire, une question se pose rapidement : qui doit payer ? Le locataire, le propriétaire ou la copropriété ? Décryptage.

La responsabilité du locataire

Lorsqu’un locataire constate la présence de rats dans son logement, sa première réaction est souvent de contacter son propriétaire ou le syndic. Mais a-t-il une responsabilité dans la prise en charge des frais de dératisation ? La réponse dépend de plusieurs facteurs.

Selon la loi, le locataire est responsable de l’entretien courant du logement et doit assurer sa propreté. S’il laisse traîner des déchets alimentaires et que cela favorise l’apparition de nuisibles, il pourrait être tenu responsable de l’infestation.

En revanche, si les rats proviennent des parties communes ou d’un problème structurel du bâti, alors la responsabilité ne lui incombe pas. Dans ce cas, c’est au propriétaire ou à la copropriété d’agir.

Le propriétaire est-il concerné ?

Le propriétaire doit fournir à son locataire un logement salubre et exempt de nuisibles. C’est un principe clé de la loi du 6 juillet 1989 sur les rapports locatifs. Ainsi, si l’infestation est due à un problème structurel de l’appartement (fissures, canalisations ouvertes, défauts d’isolation), c’est bien au propriétaire d’assurer la dératisation.

Dans certains cas, si une infestation excessive empêche le locataire d’utiliser normalement son logement, il peut même solliciter le propriétaire pour une exonération de loyer ou engager une action en justice pour insalubrité.

Quand la copropriété doit-elle intervenir ?

Si les rats prolifèrent dans les parties communes, c’est à la copropriété de prendre les mesures nécessaires. La loi impose d’ailleurs aux syndics d’assurer l’entretien régulier des immeubles, ce qui inclut la dératisation si nécessaire.

Dans ce cadre, l’opération sera financée par les charges de copropriété. Le syndic peut faire appel à une entreprise spécialisée et répartir le coût entre tous les copropriétaires selon les tantièmes.

Comment prouver la responsabilité ?

La question de la responsabilité étant parfois floue, il est essentiel de recueillir des preuves avant d’attribuer les frais de dératisation.

Les obligations légales en matière de dératisation

La municipalité peut également imposer des campagnes de dératisation, notamment dans les zones urbaines les plus touchées. Dans ces cas, un arrêté municipal peut obliger l’ensemble des résidents et des propriétaires à procéder à un traitement.

Les syndics de copropriété doivent également veiller à l’application d’un plan de prévention régulier, comprenant par exemple :

Comment éviter une infestation ?

Plutôt que de devoir payer une intervention coûteuse, mieux vaut prévenir que guérir ! Voici quelques bonnes pratiques à mettre en place :

En cas de litige, quelles solutions ?

Si un désaccord survient sur la prise en charge des frais, plusieurs solutions existent.

En définitive, bien que la prise en charge des frais de dératisation dépende de la responsabilité de chacun, une copropriété bien entretenue et un bon dialogue entre locataires, propriétaires et syndic permettent souvent d’éviter les complications. Une vigilance collective reste la meilleure arme contre ces nuisibles.

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